Tout sur la cravate !

La conception d’une cravate

Cravate nouée sur une chemiseLa longueur de cravate moyenne en France est de 148 cm. Sa largeur (mesurée au bout du grand pan) varie selon les époques (la mode…), les goûts et la morphologie du porteur. Actuellement (2017) sa largeur idéale serait entre 7.5 et 8 cm. Mais il y a quelques années des modèles pouvaient atteindre 10 cm sans choquer. Les cravates slim font environ 6.5 cm de largeur.

La conception d’une cravate peut se décomposer en trois étapes successives : La sélection des matières, la découpe et enfin l’assemblage.

La sélection des matières

Les fibres textiles les plus souvent utilisées pour la confection des cravates sont la soie (un peu moins de la moitié du marché), le polyester, la laine, mais aussi le coton, le lin et la ramie. Il existe aussi des cravates en cuir, voire en bois !
La soie est généralement importée de Chine.
C’est le tissage de ces fibres qui conditionnera la qualité de la cravate.
Les motifs peuvent être imprimés sur la soie ou tissés, produisant ainsi un mélange de textures et de couleurs.
Les progrès technologiques avec le métier à tisser et plus récemment l’utilisation de fibres synthétiques ont permis une grande diversité de production.

Les motifs imprimés

Cravates en soieDes motifs imprimés sur une cravate en soie permettent d’obtenir des motifs plus fins et plus détaillés que ceux obtenus par le tissage. Le choix des couleurs est également plus important.

La peinture sur soie remonte quasiment à l’invention de la soie. Aujourd’hui, l’informatique a remplacé la sérigraphie manuelle dans la conception des motifs qui seront imprimés.

Les cravates tissées

Ici les motifs sont réalisés lors du tissage par l’entrelacement de fils préalablement sélectionnés en fonction de leur matière, leur texture et de la couleur dont ils ont été teintés. L’obtention des motifs par tissage est privilégiée pour les cravates en laine ou les cravates en lin.

La découpe

C’est en 1924, à New York, que le fabricant Langdorf aura l’idée de couper en diagonale et d’assembler la cravate en trois parties. C’est cette invention qui aboutira à la cravate moderne. La découpe en diagonale permet à la cravate de ne pas se déformer.

L’assemblage

Cravates rouléesLes éléments principaux d’une cravate sont le tissu d’habillage (la partie visible), la triplure (molleton de coton qui donne l’épaisseur et la tenue de la cravate) et la doublure. La phase d’assemblage consiste à « emballer » la triplure dans l’enveloppe, ajouter la doublure aux extrémités et enfin à coudre le passe-pan (qui permet comme son nom l’indique de maintenir le petit pan de la cravate solidaire du grand pan)

La cravate sept plis

Un autre procédé de fabrication peut remplacer l’assemblage : la cravate sept plis.
Dans ce cas, la cravate est réalisée dans une seule pièce d’étoffe. Celle-ci est ensuite pliée sept fois sur elle-même de façon à donner à la cravate son épaisseur et sa tenue. Plus coûteuse en soie, une cravate sept plis sera forcément plus chère.